Pour cet interview, nous retrouvons n’otre ami Alban Regnoult pour nous parler de son parcours en tant que guide de pêche, de ses rencontres et de son lodge Lapon au pays du Père Noel …
FF: Salut Alban, peux-tu te présenter brièvement ?
A.R : Je m’appelle Alban REGNOULT, premier du nom… jeune et beau guide de pêche diplômé du Centre National de Formation aux Métiers de la Pêche d’Ahun (en Creuse). Tout du moins c’est de là mes racines. Aujourd’hui je porte quelques casquettes supplémentaires. Je suis le directeur et propriétaire de l’un des plus anciens centre de pêche sportive en Suède : Lappland Pro Natur situé en Laponie suédoise où l’on traque le brochet. Mais aussi depuis peu, la truite !! J’ai 33 ans, toutes mes dents, et j’exerce le métier depuis 2006.
J’ai pour habitude de partager mon année entre destinations exotiques l’hiver et la gestion de Lappland Pro Natur l’été.
F.F: On peut dire que le brochet est ton poisson préféré alors ? Tu as une histoire particulière avec la marque Smith il me semble ?
A.R : Je n’ai pas de poisson préféré ni de technique que j’affectionne plus particulièrement à partir du moment où je pêche aux leurres. Casting, spinning, popper, deep sea jigging, truite, brochet, perche, tarpon, barracuda, GT… peu importe. Je suis attiré par la démarche effectuée pour attraper le poisson (utilisation d’un bateau, d’une carte, marcher, l’électronique…) et le fait de passer du temps en extérieur. De ce fait, pour mes pêches aux leurres, j’ai toujours été fasciné par deux marques. Je me revois adolescent, dans ma chambre à Madagascar, lire les premières revues de Voyages de Pêche et découvrir cet équipement… avec des récits de Julien Derozier (un bon copain que j’aimerai voir plus souvent…) et je me rappelle encore de cet article sur le Saruna 147 et la Blow Shot 90RS de SMITH… en 2006 je rencontre par pur hasard Monsieur Meurant. Depuis nous ne nous sommes plus quittés.
J’utilise et j’adhère à un équipementier pour des valeurs, une philosophie et une certaine qualité bien entendu. 2006 – 2017, c’est une belle histoire entre nous.
C’est donc depuis mes débuts que je suis resté fidèle à la marque dans laquelle je trouve des outils me permettant de traquer la GT, mais aussi la perche ou la truite.
F.F: D’où t’es venue l’envie de t’installer en Suède ? Quel est ton type de clientèle principal et que viennent ils chercher ?
A.R : J’ai saisi une opportunité en ce qui concerne la Laponie suédoise. Je voulais développer ma propre philosophie. Il faut bien entendu gagner de l’argent mais étant suffisamment jeune à mes débuts, je pouvais me permettre de voir les choses différemment. Aujourd’hui je suis satisfait du résultat et il semblerait que la clientèle apprécie.
Bien entendu la clientèle est principalement masculine bien que j’essaye d’attirer cette clientèle féminine qui se fait plus régulière à Lappland Pro Natur. D’ailleurs à l’intérieur de la salle de restaurant on peut voir un mur avec des photos leur étant entièrement dédiées.
Ici en Suède, hommes et femmes pêchent. C’est quelque chose de « normal ».
D’autant plus que j’ai de nombreuses familles qui se rendent ici. Avec des jeunes enfants ou des adolescents. Le plus bel exemple, un jeune belge qui vient à Lappland Pro Natur, en famille, depuis l’âge de 11 ans. Aujourd’hui il en a 18 et il revient encore !
Je cherche à ce que les pêcheurs apprécient leur séjour pêche. Il ne faut pas rechercher le résultat pur et simple, c’est à dire la capture du poisson.
Le poisson, c’est la cerise sur le gâteau ! Bien entendu on vient pour ça. Mais il faut avant toute chose comprendre ce qu’il y a autour de ce poisson. Un pays, une culture, une nature, une expérience à vivre !! Et vous ne traquerez pas le brochet en Suède comme vous le ferez en Irlande, en France ou en Espagne. Cette expérience-là est importante. C’est celle dont vous vous souviendrez.
Et bien que ce soit souvent les hommes qui se rendent à la pêche, les accompagnants peuvent découvrir la nature environnante à travers des safaris pour voir des élans, éventuellement apercevoir un ours ou un lynx. Assister les propriétaires de chiens de traineaux qui s’entrainent avec des karts pour que les chiens gardent leur condition physique une fois l’hiver venu.

F.F: Tu es guide diplômé de formation. Est-ce que cela t’a apporté un plus pour ton projet ?
A.R : J’étais venu chercher un contenu de formation. À l’époque j’en étais curieux mais la formation de 2005 était moins complexe et riche que celle de 2016. Ce qui est parfait car ces formations collent à la réalité du terrain et s’adaptent, enfin, pour celles qui sont consciencieuses de donner des cours de qualité…
Je serai bien plus enchanté de participer à la nouvelle formule 2017 du CNFMP d’Ahun que celle de 2005.
Ce qui est certain c’est que nous ne nous rendons pas là-bas pour apprendre à pêcher mais pour être un bon guide, formateur.
Il est tout à fait possible d’être un excellent pêcheur mais un mauvais pédagogue et l’opposé est aussi vrai. Un bon pédagogue mais un mauvais pêcheur. Or on recherche un pédagogue, une personne qui connaisse son territoire et fasse prendre du poisson ; n’est-ce pas ?
Ensuite les qualités propres à chaque individu viennent s’ajouter… connaissances en langues étrangères, mécanique, électricité, culturelles… tout le monde sait que 2 + 2 font 4. Mais peu de guides en formation étaient capable de m’expliquer le fonctionnement d’un moteur 2 temps et 4 temps… faire une vidange d’embase… or ce sont là nos outils de travail. Il est donc important d’avoir un minimum de connaissance en dehors du skipping, d’un noeud bidule ou de la tresse machin.
F.F: Dirais-tu que le milieu de la pêche est difficile ? On constate souvent des jalousies entre pros …
A.R : Oui c’est concurrentiel… oui j’ai eu des problèmes… oui j’ai chuté. Mais que faire ? Jeter un pavé dans la marre ? Faire parler de tout ça ? Pour quoi ? Au final cela me retombera sur le coin du bec car je suis jeune, je suis « nouveau » même avec plus d’une décennie de métier… donc je me tais et c’est aux clients directement auxquels je m’adresse.
Je suis simplement outré de voir que l’aspect humain disparait de notre société. L’Homme n’existe plus et seul le billet vert prime !
Je répondrai à l’opposé de ta question… des hommes ont marqué ma vie professionnelle et personnelle. Permets-moi de les nommer : Julien Derozier (j’ai une grande admiration pour l’Homme et pour sa famille), Olivier Meurant (un ami pour le reste de ma vie), Guy Geffroy (quel grand homme, je ne l’oublierai jamais) et Edward Truter (une figure, une personnalité, un Homme intelligent à qui je dois ma ligne de conduite dans ce métier).
F.F: Tu es quelqu’un de très avenant et amical avec tes clients, tu as noué des amitiés sincères. Est-ce cela la pêche ?
A.R : Les clients deviennent certaines fois des amis. De très bons amis… alors oui il existe des liens particuliers certaines fois. Je regrette juste de ne pas toujours pouvoir les voir autant que je souhaiterai.
F.F: Comment vois-tu évoluer ton activité dans le futur ? D’autres projets ?
A.R : J’ai faim. Je ne m’arrêterai pas là et j’ai déjà une surprise sous le coude pour 2018 mais chuuut… pas pour le moment.

F.F: Quel serait le voyage de pêche de tes rêves et quel matériel emporterais-tu si tu avais un budget no limit (canne, moulinet, etc, …)
A.R : Oula… quelles questions… à vrai dire je n’ai pas de destination de rêve. J’aime découvrir de nouvelles espèces. Mais si j’ai bien envie de refaire un trip, ce serait la Papouasie Nouvelle Guinée… tu sais pourquoi ! Une bande de copains, de belles intentions, une expédition… pas mieux comme style de vie.
En matos, je resterai sur des cannes SMITH, des moulinets DAIWA et les leurres SMITH / HAMMER HEAD / ORION. Mais ce n’est pas un rêve car c’est déjà ce que je vis. Si vraiment on est en NO LIMIT alors une belle expédition sur un bateau hôtel confortable pour des semaines de pêche…
F.F: Le poisson c’est aussi bon dans l’assiette, il parait qu’on mange bien dans ton lodge ?
A.R : Le poisson j’aime ça. J’en ai d’ailleurs cuisiné il y a une semaine de ça. En moyenne j’en mange 3 fois par mois. À cuisiner, tout dépend de l’espèce : four, braise, papillote, poêle… vraiment aucune différence ici !
F.F: Que pense tu du No Kill ?
A.R : Alors… attention… il faut différencier NO KILL et CATCH & RELEASE. Je suis adepte du second et je ne comprends pas le premier. Nous sommes des prédateurs, il faut donc prélever de manière intelligente. Il suffit pour cela de comprendre certains milieux sauvages qui se meurent par faute de prédation ! Ici en Laponie, je demande à mes pêcheurs de prélever du poisson sur certains lacs car ils se retrouvent atteints de nanisme ou bien même la nourriture de base vient à manquer et les poissons meurent de faim. Ils deviennent faméliques, ne résistent plus aux maladies, les oeufs sont de mauvaise qualité… et le lac meure !
Il faut donc prélever. Mais il faut savoir QUOI prélever. QUAND. Quelle TAILLE. Quelle QUANTITÉ.
F.F: Comment as-tu connu FishFriender et qu’en penses-tu ?
A.R : FishFriender ? C’est mon copain d’école. On ne va rien cacher ici. Et comme je connais le bonhomme et que j’ai confiance en son initiative, alors je me lance dans l’aventure avec lui. D’ailleurs il faudrait qu’il m’envoie des autocollants pour mes pêcheurs en Laponie et que nous recensions nos captures dès le démarrage de la saison !
F.F: Une anecdote à raconter ?
A.R : L’anecdote que je souhaite partager ? Hum… attend voir… certainement mes séjours passés avec Kozo Okubo où j’ai découvert des techniques, une mentalité, un esprit… orienté vers la pêche. Tout ceci est très sérieux. En 2015, lors de sa venue en Laponie, il utilisait une canne casting dans la main droite pour teaser un brochet boudeur, à vue, et dans la main gauche une autre canne casting avec un leurre pour décider le brochet en question. Et tout ceci je l’ai en film !
F.F: Un dernier mot pour nos lecteurs ?
A.R : Je souhaite une belle aventure à FishFriender et c’est avec beaucoup de plaisir que j’inciterai les pêcheurs de Lappland Pro Natur à recenser et partager leurs captures pour que nous puissions tous en profiter.

Envie de tenter l’expérience au Lappland Pro Natur et de vous mesurer aux brochets mythiques et autres poissons de sport dans un cadre de rêve? Contactez Alban sans hésiter…
L ami Alban…un grand bonhomme…j ai partager de beau moment avec lui…les Maldives…La Tanzanie……et..la Laponie..avec mon fils,,on adore..Kevin fêtera ces 16 ans en novembre….et.cette été çe sera notre 7 me séjour si je compte bien….et.,on s en réjouis…
au top l’ami, on va faire une superbe saison nuls doutes !!!
Alban je le connais depuis que j’ai repris goût à la peche il y a 5 ans sur un fofo ou je lui ai racheté un moulin Stella 16000 alors qu ´il était sur La Réunion il me semble Et Que je suis et ai des nouvelles sur différents blogs et connaissances via Druss alias Tonio enfin tous ca pour dire que c’est un bon guide 😜
Nous avons fait un séjour d 1 demain au Lappland en juin 2016 : l un de mes plus beaux voyage pêche. Alban est adorable. Encore un grand merci de la team Oxygène PSA , mon chr Alban 🐟🐟🐟